Crédit immobilier, baisse des taux d’intérêts, hausse de la production : La situation s’améliore à Bordeaux et stimule le marché local

Le marché du crédit immobilier en France connaît une évolution intéressante au deuxième trimestre 2024. Les taux d’intérêt moyens pour les prêts immobiliers ont atteint 3,73%, reflétant une tendance à la baisse par rapport aux périodes précédentes. Cette diminution des taux pourrait potentiellement stimuler l’activité sur le marché immobilier.

 

Malgré cette baisse des taux, l’accès au crédit reste un défi pour de nombreux ménages, en particulier ceux disposant de revenus modestes ou d’un apport personnel limité. La durée moyenne des prêts s’établit à environ 20 ans, ce qui témoigne de la nécessité pour les emprunteurs d’étaler leurs remboursements sur une période relativement longue.

Points clés

  • Les taux d’intérêt moyens des crédits immobiliers ont baissé au deuxième trimestre 2024
  • La durée moyenne des prêts se situe autour de 20 ans
  • L’accessibilité au crédit demeure un enjeu majeur pour certains ménages

Des taux d’intérêt en baisse progressive

Le marché du crédit immobilier connaît une évolution favorable pour les emprunteurs. Au deuxième trimestre 2024, le taux moyen des prêts s’est établi à 3,73 %. Cette moyenne englobe les crédits pour l’achat dans le neuf (3,68 %) et dans l’ancien (3,74 %).

La tendance à la baisse s’est amorcée en décembre 2023. Depuis, les taux reculent en moyenne de 9 points de base chaque mois. En juin, le taux moyen a atteint 3,66 %, revenant ainsi au niveau observé un an auparavant.

Cette diminution s’est produite malgré un contexte économique complexe. La Banque Centrale Européenne (BCE) n’a réduit son taux de refinancement que le 12 juin, après l’avoir maintenu à 4,5 % pendant plusieurs mois. De plus, la rémunération des dépôts des ménages continue d’augmenter légèrement.

Les marchés financiers restent sous tension depuis avril. L’OAT à 10 ans, souvent utilisée comme référence pour les crédits immobiliers, a progressé de 12 points de base en juin, atteignant une moyenne de 3,15 %.

Malgré ces facteurs, la baisse des taux se poursuit. Cette situation est d’autant plus remarquable que les taux d’usure ont encore augmenté au deuxième trimestre, atteignant 6,39 % pour les prêts de plus de 20 ans.

Le tableau suivant résume l’évolution des taux moyens :

Période Taux moyen global Neuf Ancien
T2 2024 3,73 % 3,68 % 3,74 %
Juin 2024 3,66 %

Cette tendance à la baisse des taux pourrait encourager de nouveaux emprunteurs à se lancer dans des projets immobiliers.

La durée des prêts immobiliers atteint 20,8 ans en moyenne

En juin 2024, la durée moyenne des emprunts immobiliers s’établit à 20,8 ans, soit 250 mois. Ce chiffre marque une légère baisse par rapport à mi-2023, mais reste néanmoins élevé comparé aux 17,1 ans observés en 2014.

Les prêts pour l’achat de logements neufs s’étalent sur une période plus longue, atteignant 22,3 ans en moyenne, tandis que ceux pour l’ancien s’étendent sur 21,5 ans.

Les banques utilisent cette stratégie d’allongement des durées pour compenser la hausse des taux et maintenir la solvabilité des emprunteurs. Depuis décembre dernier, l’annuité moyenne a diminué de 6%. Cependant, l’augmentation du coût des biens immobiliers depuis février 2024 limite l’efficacité de cette approche.

Pour illustrer l’évolution de la capacité d’emprunt, voici un tableau comparatif :

Période Capacité d’emprunt
Fin 2022 100 000 €
Juin 2024 88 500 €
Décembre 2021 80 000 €

La baisse des taux seule ne suffit pas à relancer le marché du crédit immobilier. L’exigence d’un apport personnel plus important freine considérablement la demande. Les banques ont donc mis en place une stratégie globale pour redynamiser le secteur.

Il est intéressant de noter que 64,5% des prêts accordés en juin 2024 ont une durée supérieure à 20 ans. Cette proportion importante reflète la tendance à l’allongement des durées d’emprunt.

En résumé, malgré une légère baisse récente, la durée moyenne des prêts immobiliers reste élevée. Cette situation résulte d’une stratégie bancaire visant à maintenir l’accessibilité au crédit dans un contexte de hausse des prix de l’immobilier et d’évolution des taux d’intérêt.

Le défi de l’accès au crédit pour les ménages à faibles ressources

L’obtention d’un prêt immobilier reste un parcours semé d’embûches pour de nombreux Français. Les ménages modestes sont particulièrement touchés par ce phénomène, surtout lorsqu’ils disposent de peu d’épargne personnelle.

Le marché immobilier connaît des changements notables. Le coût des transactions a baissé de 3,7% au premier semestre 2024, comparé à l’année précédente. Cette diminution est moins marquée qu’en 2023, où elle atteignait 6%. Actuellement, l’achat d’un bien représente en moyenne 4 années de revenus, contre 4,3 il y a un an.

L’apport personnel prend une importance croissante :

  • Augmentation de 4,8% au premier semestre 2024
  • Niveau 60,6% plus élevé qu’à la fin 2019

Les banques sont plus exigeantes concernant l’épargne des emprunteurs. Cette situation avantage les acheteurs plus aisés, souvent déjà propriétaires, qui peuvent plus facilement répondre aux critères de solvabilité imposés.

Année Coût relatif (en années de revenus) Évolution de l’apport personnel
2023 4,3 +0,4%
2024 (2e trimestre) 4,0 +4,8%

La solvabilité des candidats à l’emprunt s’améliore légèrement, malgré la reprise de la hausse des prix. Cette tendance s’explique par le retour sur le marché de l’ancien de ménages plus aisés, capables de respecter les nouvelles contraintes liées au taux d’effort maximal autorisé.

Ces évolutions du marché du crédit immobilier créent une situation complexe pour de nombreux Français. Les emprunteurs doivent s’adapter à ces nouvelles réalités pour concrétiser leurs projets d’achat.

Évolution du marché des prêts immobiliers

Le secteur du crédit immobilier connaît une reprise encourageante depuis le début de l’année. Malgré les limites imposées sur les taux d’endettement et un contexte économique incertain, on observe une amélioration notable.

Cette embellie s’explique par plusieurs facteurs :

  • Baisse des taux d’intérêt
  • Dynamisme renouvelé des banques
  • Regain d’intérêt des ménages pour les projets importants

La production de crédits immobiliers a connu une hausse significative au deuxième trimestre, avec une augmentation de 44,2% par rapport au trimestre précédent. Le nombre de prêts accordés a même progressé de 49,1%.

Bien que le marché n’ait pas encore retrouvé sa vigueur d’antan, les signes de reprise se multiplient. En glissement annuel, on note toutefois encore un recul :

  • Production de crédits : -25,5%
  • Nombre de prêts accordés : -12,4%

Le tournant du marché s’est amorcé en février. Après un premier trimestre timide, le rebond s’est nettement accentué au deuxième trimestre.

Indicateur Évolution trimestrielle Évolution annuelle
Production de crédits +44,2% -25,5%
Nombre de prêts +49,1% -12,4%

Cette reprise du marché des crédits immobiliers s’inscrit dans un contexte plus large de ralentissement de l’inflation. Les ménages retrouvent progressivement confiance et envisagent à nouveau des projets d’envergure, stimulant ainsi la demande de prêts.

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