Selon les données publiées mardi par l’Observatoire Crédit Logement/CSA, les banques françaises ciblent particulièrement les clients les plus jeunes et les plus modestes en quête d’achat de leur logement.
La part des ménages dont la personne de référence a moins de 35 ans ou dont le revenu est inférieur à trois SMIC a augmenté de +2.5% dans le neuf.
Les banques tentent, à travers le maintien, voire la baisse légère des taux des prêts à l’habitat, de limiter les effets de la hausse des prix de l’immobilier dans la plupart des grandes villes, qui ont eu pour effet direct de limiter les candidats solvables.
Les banques vont même jusqu’à accepter des baisses significatives de l’apport personnel en ce sens.
Cette concurrence sur la jeune clientèle s’explique également par l’essoufflement de la demande de financement constatée par l’ensemble des acteurs du financement immobilier sur ce premier semestre 2018.
Conséquence : le financement de ces profils génère un rallongement de la durée de financement parfois sur 25 ou 30 ans. Depuis le début de l’année, la durée moyenne des prêts est de +4 mois.
Cet assouplissement des conditions d’octroi doit elle nous faire craindre une hausse de la sinistralité ou le marché est-il au contraire parfaitement maitrisé ? les experts ne s’accordent pas sur le sujet.
L’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) a tout de même souligné que les marges des banques sur les crédits à l’habitat étaient en « repli rapide ».